L’Europe est l’épicentre du Covid-19. Si cette pandémie bouscule nos libertés, le virus met aussi en évidence nos fragilités bien au-delà de nos défenses immunitaires. Notamment à l'égard de la Chine.
Comme l’a rappelé le président de la République, nous livrons une guerre. Mais nos « troupes » ne disposent pas de toutes les armes pour la livrer. Pourtant, dans les années 2010, la France s’était dotée d’un « bouclier sanitaire » pour faire face aux nouvelles menaces épidémiques.
La logique budgétaire a eu raison du principe de précaution. Il en va de même pour la politique hospitalière qui a fait passer la santé sous les fourches caudines de la rentabilité. Notre fragilité vient aussi de notre dépendance vis-à-vis de l’Asie. Que se passerait-il si la Chine, en représailles des critiques dont elle fait l’objet, fermait le robinet des exportations ? Plus de médicaments, plus de masques, plus de tests, nous serions alors victimes de la double peine. En quinze jours, notre structure économique a pris des allures de château de cartes.
Fragile, chacun d’entre nous l’est devenu en un claquement de doigts. Nos certitudes et nos projets ont été balayés par la peur du lendemain. Notre quotidien se nourrit d'angoisse et ce confinement à durée indéterminée laissera des séquelles importantes. Malgré tous les élans de solidarité qui donnent de la grandeur dans cette épreuve.
Il reste cependant une valeur refuge. Notre modèle social qui continue de nous protéger malgré l’état d’urgence. C’est sans doute sur lui qu’il faudra capitaliser pour préparer l’avenir.