Depuis l'annonce de l'ouverture de la 3ème dose aux plus de 18 ans, de nombreux Français se posent la question d'une vaccination sans fin. Lieux de vaccination, effets secondaires de la 3ème dose, public concerné : l'équipe D.Good! répond à toutes vos interrogations !
Un véritable casse-tête ! L’Agence européenne des médicaments vient d'approuver l’administration d’une 3ème dose du vaccin Pfizer-BioNTech pour les plus de 18 ans.
Dans son avis publié ce mercredi, la Haute Autorité de santé française ne suit pas l’instance européenne, étant donné l’amélioration de la situation sanitaire et le manque de preuves de l’intérêt d’une vaccination en population générale.
Difficile de s'y retrouver, Dr Good vous propose la marche à suivre.
En France, depuis le 1er septembre, plusieurs catégories de personnes sont éligibles à une 3ème dose : les résidents des Ehpad, les 65 ans et + à domicile, les personnes à très haut risque de forme grave, les personnes présentant des comorbidités, les personnes sévèrement immunodéprimées et celles ayant reçu le vaccin Janssen.
Le 6 octobre, la Haute Autorité de santé a recommandé d’étendre cette stratégie à deux autres grandes catégories : les professionnels du secteur de la santé et du secteur médico-social plus exposés et plus susceptibles de transmettre la maladie et les personnes de plus de 18 ans dans l’entourage des immunodéprimés.
Tout d’abord, la question d’une 3ème dose de rappel se pose parce qu’une baisse progressive de l’efficacité du vaccin Pfizer-BioNTech a été observée (6 % en moyenne tous les 2 mois). Une étude du Lancet vient de révéler que la protection du vaccin passe de 88 % dans le mois suivant l'injection de la deuxième dose à 47 % après six mois.
La 3ème dose ferait-elle pour autant remonter le niveau de protection ? Oui, selon des données israéliennes sur lesquelles l’Agence européenne des médicaments s’est appuyée : la concentration d’anticorps neutralisants serait 10 fois supérieure à celle après la 2ème dose.
Cependant, la HAS estime que les données sont encore « limitées sur les conséquences d'un déclin de l'efficacité vaccinale au cours du temps chez le jeune adulte sans comorbidité » et qu’elles « ne justifient pas à ce stade de recommander l'administration d'une dose supplémentaire en population générale. »
Le rappel doit être effectué au moins 6 mois après la 2ème dose. Pour les 65 ans et plus et ceux à risques de forme grave, la campagne de vaccination commencera fin octobre. Les créneaux de rendez-vous sont déjà ouverts. Seuls les vaccins à ARN (Pfizer-BioNTech et Moderna) sont utilisés.
L’administration du vaccin contre la grippe pourra se faire de manière concomitante.
Quant aux lieux de vaccination, pas de changement : le rappel peut se faire au cabinet de son médecin, dans une pharmacie, chez un infirmier ou dans un centre de vaccination. Depuis le 1er octobre, le vaccin Pfizer-BioNTech est progressivement disponible en cabinet de ville.
Ils sont « similaires » à ceux de la deuxième injection. C’est ce qui ressort d’une étude publiée le 28 septembre par les autorités sanitaires américaines et menée sur 20 000 personnes. « Les doses de rappel sont pour le moment bien tolérées », a déclaré lors d’une conférence de presse Rochelle Walensky, la directrice des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC).
Concrètement, les effets secondaires les plus fréquents sont une douleur au point d’injection (79 %), de la fatigue (74 %). Quant au risque de maladies cardiaques inflammatoires (myocardite) qui a été observé chez les jeunes hommes, il est « très rare » et « soigneusement surveillé », a indiqué l’Agence européenne du médicament.
Le Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale a déjà recommandé une 4ème dose pour les personnes immunodéprimées ayant reçu une troisième dose de vaccin au deuxième trimestre 2021.
En Israël, ce scénario a été clairement évoqué par Salman Zarka, responsable de lutte contre le coronavirus. « Étant donné que le virus est là et qu'il continuera à l'être, nous devons également nous préparer à une quatrième injection », a-t-il déclaré.
De son côté, l’OMS a déjà fait savoir que les personnes les plus vulnérables devraient recevoir une injection annuelle pour se protéger contre les nouveaux variants. Pour le reste de la population, un rappel tous les 2 ans serait suffisant pour maintenir un bon niveau d’immunité.
La HAS a par ailleurs indiqué que « l’administration d’une dose de rappel deviendra probablement nécessaire au cours des mois qui viennent. »