Toute la France passe au vert, les barrières intra-européennes sont levées et un vaccin contre le Covid 19 pourrait être disponible rapidement. Jamais depuis la mi-mars une semaine ne s’était ouverte avec d’aussi bonnes nouvelles
Le climat change, l’humeur des Français aussi et c’est exactement l’objectif visé par Emmanuel Macron. Redonner un élan national pour relancer la machine économique.
C’est de « bonne guerre » et personne n’oserait contester ce moment de plaisir. Mais cet optimisme ne doit pas nous laisser croire que les gestes barrières ne sont plus utiles, que le virus est derrière nous et que nous serons tous protégés en septembre contre son retour éventuel. Les annonces de ce week-end le laissent pourtant entrevoir.
Quatre pays
européens dont la France ont passé commande pour l’achat de 300 millions de
doses d’un éventuel vaccin du laboratoire Astra Zeneca. Selon son patron, « on
aura les résultats au mois de septembre et on aura fabriqué déjà plusieurs
dizaines de millions de doses dès les mois de septembre/octobre » et le vaccin
« sera distribué à prix coûtant ». Sans vouloir casser l’ambiance, il est utile
de rappeler que les études cliniques en sont au premier des trois stades
nécessaires à la commercialisation d’un vaccin.
Il est vrai qu’après la pénurie de masque, le gouvernement ne veut pas rejouer
le scénario du manque d’anticipation.
Mais si le coronavirus nous a appris une chose lors des derniers mois, c’est de rester prudent en matière de communication.