11 mai : le D Day, vraiment ?
10 mai 2020

11 mai : le D Day, vraiment ?

La réussite d’un plan de confinement ou déconfinement dépend de trois facteurs : l’adhésion du plus grand nombre aux mesures proposées, leur efficacité et, avant tout, la préparation pour les mener à bien.

Durant la première séquence, les Français ont répondu à l’appel, évitant ainsi aux services hospitaliers une implosion et à l’épidémie de galoper. 
Même si l’heure n’est pas aux procès, le gouvernement, de son côté, a raté le rendez-vous « des masques pour tout le monde » et l’appel de l’OMS : « tester, tester, tester ». Or malgré ses erreurs, c’est encore sur les épaules des Français que l’exécutif fait reposer la réussite de la seconde phase.

Edouard Philippe et Olivier Véran ont pris, la semaine passée, un accent un brin paternaliste pour affirmer que « si le confinement est bien respecté jusqu’au bout (…), nous pourrons déconfiner progressivement dans les meilleures conditions ». Oubliant l’un et l’autre qu’à l’approche du D day, de plus en plus de maires, de représentants des écoles et des transports publics demandent un report de l’échéance pour faire appliquer les protocoles sanitaires. Le 7 mai, le gouvernement rendra publique sa décision.
Si, par la suite, le déconfinement engendre un effet rebond de l'épidémie, ll devra en porter sa part de responsabilité.