Les probiotiques et les prébiotiques sont des micro-organismes qui composent le microbiote. Les premiers, appelés « bonnes bactéries », se retrouvent dans les aliments fermentés. Les seconds, nourrissent nos bactéries et sont des ingrédients alimentaires. Efficacité, prévention, quantité et choix adéquat, l’équipe Dr.Good! vous répond.
Le Covid-19 a mis en lumière l’intérêt de renforcer nos défenses immunitaires pour combattre les virus. Autrefois appelé flore intestinale, le microbiote constitue un élément essentiel de notre bouclier naturel. Les micro-organismes qui le composent interagissent avec d’autres parties de notre organisme. Parmi eux, les pré et les probiotiques que nous puisons dans notre alimentation. En cas de déficit, les compléments alimentaires peuvent constituer une aide précieuse, attestent plusieurs études. A condition de bien les choisir.
Les probiotiques sont des micro-organismes vivants, appelées « bonnes bactéries » qui, administrés en quantité adéquate, exercent un effet bénéfique pour la santé de l’hôte.
On en trouve naturellement dans certains aliments fermentés comme le kimchi, le kéfir, la choucroute, les cornichons, la soupe miso et dans les compléments alimentaires.
Les probiotiques ne peuvent pas s’implanter dans la flore intestinale d’un adulte. De passage seulement, ils vont venir enrichir nos microbiotes, entraîner la production de composés actifs, jouer un rôle protecteur vis-à-vis des agents pathogènes, de manière transitoire puis vont être éliminés.
Les prébiotiques sont des ingrédients alimentaires résistants aux étapes de la digestion. Ils nourrissent nos propres bactéries et permettent de maintenir et de développer une flore intestinale équilibrée.
Certains aliments, sources de fibres (légumes, légumineuses, fruits et céréales), ont cet effet prébiotique. Il faut en consommer 30 g par jour.
Si l’alimentation n’en fournit en quantité suffisante, il est possible d’avoir recours aux compléments alimentaires.
Les symbiotiques sont des produits qui contiennent une association de pré et probiotiques.
Depuis plus de dix ans, des essais cliniques impliquant des milliers de patients ont permis de démontrer l’efficacité des probiotiques sur la santé :
- dans les troubles fonctionnels et les maladies digestives comme la constipation fonctionnelle, le syndrome de l’intestin irritable, l'intolérance au lactose.
Le recours aux probiotiques pour les coliques du nourrisson à base de bifidobactéries pourrait aider à restaurer l’équilibre du microbiote digestif et agir de manière bénéfique sur les défenses immunitaires.
- sur le système immunitaire dans la prévention de la diarrhée associée aux antibiotiques, par exemple.
La Société internationale d’allergologie recommande leur utilisation dans la prévention de l’eczéma de l’enfant dans les situations de risque atopique.
L’utilisation des prébiotiques est également recommandée chez les nourrissons à risque atopique allaités non exclusivement au sein.
- sur la santé cardio-métabolique. Aujourd’hui on s’intéresse au rôle des prébiotiques et probiotiques dans le traitement de maladies comme le diabète et l’obésité. De récentes études établissent le lien entre le microbiote et le surpoids et sa capacité à réguler l’appétit entraînant une perte de poids.
De bons probiotiques doivent bénéficier d’une galénique (aspect du produit) leur conférant une protection vis-à-vis de l’acidité de l’estomac et garantissant leur viabilité au niveau de l’intestin.
Les souches utilisées dans les probiotiques sont importantes. Ensuite, les probiotiques doivent-être ingérés en quantité suffisante, soit de 1 à 10 milliards UFC par jour (Unité Formant Colonie). Certaines souches sont toutefois efficaces à partir de centaines de millions.
Le pharmacien d’officine est un professionnel de santé formé, qui peut informer sur les modalités de prise et sur le choix des souches et des actifs en fonction de l’action recherchée.
On découvre chaque jour un peu plus l’implication de notre microbiote dans le maintien de notre santé et le développement de certaines pathologies. En cas de déséquilibre de notre microbiote, les pré/pro/symbiotiques peuvent apporter un bénéfice réel. Toutefois, cela nécessite un conseil personnalisé, et l’utilisation de compléments de qualité.
Ils doivent être utilisés avec d'extrêmes précautions chez certains patients, fragiles et chez les immunodéprimés.