Parce que nous ne disposons pas des armes pour le terrasser, « nous allons devoir apprendre à vivre avec le virus », a prévenu le Premier ministre lors de sa longue intervention.
Et pour ceux qui s’imaginaient que la période du confinement ne serait qu’une parenthèse dans nos parcours, Edouard Philippe a enfoncé le clou. Notre vie à partir du 11 mai ne sera pas exactement la vie d’avant le confinement – pas tout de suite et probablement pas avant longtemps ».
C’est par la prévention que le gouvernement entend casser les chaînes de contamination. Avec comme instruments : les gestes barrières, les tests virologiques et l’isolement des porteurs du virus.
Si l’hôpital était en première ligne durant la première phase, c’est sur les élus locaux que l’exécutif compte s’appuyer pour réussir la deuxième. Et, une fois de plus, sur les Français. La feuille de route semble claire et logique. Mais elle suppose d’abord que les pouvoirs publics tiennent leurs engagements : la livraison de masques en nombre suffisant, un dépistage massif des populations et une logistique irréprochable. Sans mesure discriminatoire pour telle ou telle catégorie de Français. Le gouvernement est donc soumis à une obligation de résultat.
Une opération de la dernière chance pour éviter que les citoyens ne lui présentent la facture des ratés de la première séquence.