Des chiffres de contamination en baisse, des services de réanimation moins saturés, des projections rassurantes pour l’été… tous les indices sont au vert. Le déconfinement progressif peut suivre son cours.
Certains d’entre nous ont tendance à brûler les étapes, autrement dit à enlever le masque prématurément ou encore à se croire protégés alors qu’ils n’ont reçu qu’une seule dose de vaccin. Pour éviter que l’épidémie ne redémarre et pour que tous nos efforts ne soient pas vains, Dr Good vous aide à y voir clair sur la protection conférée en fonction de votre situation.
Oui, il est indispensable de faire la 2ème dose de vaccin (sauf avec le vaccin Janssen) car l’efficacité est accrue et l’immunité va durer plus longtemps. Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine a révélé que la 1ère injection du vaccin Pfizer protégeait à 62 % des formes graves et à 75 % des risques d’hospitalisation. Ce niveau de protection n’est en outre atteint qu’entre le 14ème et le 20ème jour après la 1ère dose. Une à 2 semaines après la 2ème dose, ce taux grimpe à 94 % pour les formes graves et 93 % pour le risque d’hospitalisation. Se croire protégé juste après la 1ère injection est donc un leurre qui peut mettre aussi en danger votre entourage.
Pour tous ceux qui ont reçu leur 1ère dose au printemps, la question se pose avec acuité car la 2ème risque fort de tomber pendant qu’ils seront en vacances. Et le ministère de la Santé souhaite que les changements de lieu d’injection restent exceptionnels. Cependant, il semble qu’allonger les délais entre les doses ne soit pas réellement problématique. Pour Pfizer, le délai est d’ailleurs passé de 28 à 42 jours en avril. L’intervalle entre les 2 doses d’Astra Zeneca est lui de 12 semaines. Entre la 6ème et la 12ème semaine, l’efficacité passe de 55 % à 81 %. De son côté, l’Académie de médecine recommande même de le porter à 6 mois. Quant à la durée pendant laquelle le vaccin nous protège, elle serait d’au moins 8 mois.
Elles sont protégées pendant les 3 mois qui suivent l’infection. Ensuite, la Haute Autorité de Santé (HAS) ne recommande qu’une seule dose aux personnes ayant contracté la Covid-19. Et cette unique injection ne doit être pratiquée que 3 mois, voire 6 de préférence après l’infection, même si cette dernière a été asymptomatique.
Ce schéma est préconisé car les personnes ayant déjà été infectées conservent une mémoire immunitaire. Concrètement, « la dose unique de vaccin jouera ainsi un rôle de rappel », indique la HAS. En revanche, l’injection d’une troisième dose de vaccin – 4 semaines après la seconde- est aujourd’hui jugée nécessaire pour les personnes sévèrement immunodéprimées.
Les Etats-Unis ont déjà franchi cette étape. Mais 40 % de leur population est vaccinée avec les deux doses contre 16 % en France. Cela n’a pas empêché certains départements français (1) de lever l’obligation du port du masque en extérieur, dans les zones peu peuplées, et ce pour tout le monde, vacciné ou pas. Néanmoins, ces territoires affichent un taux d’incidence faible. Si le port du masque reste donc globalement la règle, même après avoir reçu 2 doses, le ministre de la Santé a annoncé que nous franchirions « bientôt » cette étape. « Si la circulation du virus continue à baisser, ça va être rapidement envisagé », a-t-il ajouté.
(1) Lozère, Moselle, Charente-Maritime, Loir-et-Cher, Puy-de-Dôme, Ariège et Morbihan
L’Union Européenne a décidé de mettre au point un « certificat vert numérique ». Ce pass sanitaire, qui devrait être opérationnel au 1er juillet, permettra de circuler librement en Europe. Pour l’obtenir, le vaccin n’est pas la seule solution. Un test PCR ou antigénique négatif de moins de 72h ou un certificat de rétablissement du Covid-19 est aussi valable. Cette dernière preuve devrait prendre la forme d’un test PCR ou antigénique négatif depuis "plus de quinze jours et de moins de deux mois". En attendant ce « certificat vert numérique », même si vous êtes vacciné, un test négatif est nécessaire pour voyager.