Stérilets, implants : repérer les premiers signes d’alerte
11 décembre 2019

Stérilets, implants : repérer les premiers signes d’alerte

L'Agence du médicament vient de procéder au retrait de plusieurs marques de stérilet et appelle à la vigilance concernant un implant contraceptif. Des décisions qui interpellent alors que les femmes se dirigent de plus en plus vers des méthodes de contraception alternatives à la pilule.

Trois modèles de stérilet retirés du marché (Ancora, Novaplus, Sethygyn), après des incidents de rupture lors du retrait et des expulsions spontanées ; un implant contraceptif surveillé de près (Nexplanon), en raison d’un risque de migration dans l’aorte pulmonaire, les récentes alertes de l’Agence du Médicament posent question.

D’autant que de plus en plus de femmes se détournent de la pilule (33 %) au profit d’autres moyens contraceptifs comme le stérilet (26 %).
Sont-ils sûrs ? Comme tout dispositif médical, les stérilets et les implants sont soumis à une certification. Mais la procédure est globalement moins contraignante que l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) accordée aux médicaments.


Le retrait n’est pas préconisé : l’intervention présente des risques. Voilà la conduite à tenir.

Le risque d’expulsion concerne tout dispositif intra-utérin (DIU). Il faut vérifier que le stérilet n’a pas bougé en prêtant attention aux symptômes évocateurs : fil de traction absent ou plus long que d’habitude, douleurs abdominales, saignements en dehors des règles ou après un rapport sexuel.

Selon l’Agence du Médicament, le risque d’expulsion lié aux DIU retirés du marché est plus élevé au-delà de 3 ans de pose. Une discussion peut être engagée avec son gynécologue pour un retrait préventif après cette période, sans attendre la limite d’utilisation (5 ans).

Côté implant contraceptif, il est recommandé de vérifier sa présence en se palpant doucement le bras, une à deux fois par mois. Contacter son médecin si le dispositif n’est plus repérable au toucher, ainsi qu’en présence de signes neuro-vasculaires : fourmillements, troubles de la sensibilité dans la main…)


Le mieux est de faire un bilan avec votre médecin ou une sage-femme sans céder à la panique.