Génériques : peut-on faire confiance à des copies ?
8 janvier 2020

Génériques : peut-on faire confiance à des copies ?

Les pharmaciens vont pour délivrer les génériques de manière quasi systématique au lieu des médicaments princeps. Ils devront convaincre les Français que cette copie a les mêmes propriétés que l'original.

C'est un changement radical pour les quatre millions de Français qui franchissent tous les jours la porte d'une pharmacie. En 2020, la délivrance des médicaments génériques va s’intensifier et devenir quasiment systématique. Ce sont des copies de médicaments originaux (dits princeps), à la composition identique : même principe actif, même forme pharmaceutique et même efficacité thérapeutique, selon les études internationales. Le tout, vendu à prix cassé !

Pour autant, les Français sont un peu allergiques aux copies. En 2018, 37 % des médicaments remboursés étaient des génériques contre 80 % en Angleterre ! Alors, le gouvernement a décidé de mettre le turbo. Désormais, ils seront délivrés d’emblée par le pharmacien. Et si un patient veut absolument l’original, il ne sera remboursé que sur la base de sa copie moins chère.

Les génériques, c’est plus cheap mais pas moins qualitatif ! Dans certains cas, en revanche, il vaut mieux préférer le princeps. Voilà pourquoi le législateur a prévu des exceptions, pour lesquelles la mention « non substituable » inscrite sur l’ordonnance peut fonctionner.

Dans ces 3 cas, le patient se verra remettre le princeps sans payer la différence.
- Les médicaments à « marge thérapeutique étroite », dont les dosages, très fins, tolèrent mal des ajustements (le Levothyrox, les médicaments contre les rejets de greffe ou la dépendance aux opioïdes, par exemple).
- Les génériques qui n’ont pas de forme pédiatrique : pour les enfants de moins de 6 ans, le princeps sera délivré.
- En cas de « contre-indication formelle et démontrée à un excipient ». En effet, génériques et princeps ont une différence majeure : les excipients utilisés pour apporter la consistance, le goût ou la couleur au médicament. En cas d’allergie à un excipient, par exemple, on utilisera le princeps.

En dehors de ces exceptions, le générique devient automatique !