De l’aveu même des autorités, l’épidémie de pneumonie qui sévit en Chine est à un stade critique. Transmissible d’homme à homme, le virus semble hors de contrôle.
Ce n’est pas le Sras mais le virus 2019-nCoV qui secoue aujourd’hui la communauté internationale appartient aussi à la famille des coronavirus. Leurs génomes sont identiques à près de 90 %. Démarrée à la mi-décembre sur le marché aux poissons et crustacés de la ville de Wuhan, au centre de la Chine, l’épidémie de pneumonie s’est emballée.
444 personnes diagnostiquées et 17 morts, en l’espace de quelques jours, le nombre de cas a été multiplié par huit. Le virus s’est exporté en Thaïlande, au Japon et en Corée du sud.
A la veille des célébrations du nouvel an, un vent de panique souffle en Chine. Des centaines de millions de personnes doivent voyager pour rejoindre leur famille. A Pékin, les masques protecteurs sont en rupture de stock. Il faut dire que la transmission d’homme à homme vient d'être établie par les scientifiques du pays. Même mode opératoire que le Sras qui avait fait en 2002-2003, 8 000 victimes et 800 morts dans le monde.
Voilà pourquoi l’OMS devrait appeler à une mobilisation internationale et que plusieurs aéroports internationaux, dont 3 aux Etats-Unis, ont renforcé les contrôles.
En France, Santé publique France recommande aux médecins d’adresser au Samu ou à un spécialiste tout patient revenant de Chine présentant une infection respiratoire aiguë. Des éléments d’informations sont délivrés aux personnes qui doivent se rendre en Chine ou qui en reviennent.