L’épidémie s’emballe en Chine et les autorités sont débordées par l’afflux de patients dans les hôpitaux. Pourtant, le scénario est bien connu.
Tout est sous contrôle. Après l’hospitalisation à Bordeaux et à Paris de 5 patients infectés par le virus 2019-nCoV, la France a mis tout en œuvre ce week-end pour rassurer la population. Confinement des malades, contrôles sanitaires aux aéroports, messages de prévention, rapatriement ce vendredi de centaines de Français présents à Wuhan, le Dr Agnès Buzyn et les équipes médicales sont sur le pont de l'action et de l'information.
Ce tableau contraste avec celui de la Chine qui sombre dans le chaos. Près de 8 000 cas, 170 morts, l’épidémie s’accélère obligeant les autorités à fermer des aéroports, à mettre en quarantaine plusieurs villes et à construire des hôpitaux en urgence. Plus que jamais, le pays semble s’isoler du reste du monde pour affronter ce nouveau cauchemar. Avec une image de nouveau ternie.
Car, ce n’est pas un hasard si, seize ans après le Sras, un nouveau coronavirus émerge sur ce territoire. Normalement, ces virus dits zoonotiques infectent les animaux (réservoirs). Mais en mutant, ils peuvent « sauter » et toucher autre espèce animale (hôte intermédiaire), avant de contaminer l’homme.
Pour cela, il faut une proximité entre l’animal et l’homme. C’est le cas dans les campagnes chinoises et sur les marchés où se vendent - en toute illégalité - souvent vivantes, civettes et autres chauves-souris. Elles sont à l’origine du Sras et, peut-être, impliquées dans le virus 2019-nCoV ! L'histoire d'une nouvelle pandémie se dessine.