Et si on mangeait plus de protéines végétales ?
14 juin 2020

Et si on mangeait plus de protéines végétales ?

Pois chiches, tofu, lentilles… Avez-vous l’habitude d’en cuisiner ? Et si vous vous frottiez aux protéines végétales ? Car limiter sa consommation de protéines animales offre des avantages pour la planète et la santé.

Cette tendance porte un nom : le flexitarisme. Selon un sondage réalisé en 2018, plus d’une personne sur trois (39 %) se disait « flexitarien ». Leur philosophie : même s’ils apprécient la viande, ces nouveaux consommateurs font le choix de n’en manger qu’exceptionnellement pour des raisons écologiques, de bien-être animal ou encore de santé. La plupart du temps, leurs menus s’articulent donc surtout autour de protéines végétales (et aussi de poisson, d’oeufs et de produits laitiers). Autrefois relégués au banc des aliments fades et barbants, céréales, légumineuses et préparations végétariennes (tofu, tempeh, seitan…) redeviennent ainsi « tendance », et pour notre plus grand plaisir ! Le riz complet et les pois chiches, c’est tout sauf démodé !

J'y gagne quoi ?

Faire de (sérieuses) économies
Prenez une entrecôte de 250 g à 26 € le kilo en moyenne. Multipliez par le nombre de personnes vivant sous votre toit. Maintenant, comparez avec les 4 euros d’un kilo de lentilles corail, ou la douzaine d’euros d’un kilo de tofu. Faut-il en dire plus ? Même si vous ne remplacez que deux ou trois repas à base de viande dans la semaine, les économies sont vite sensibles.

Augmenter sa longévité
Régime méditerranéen, régime Okinawa… Connus pour fabriquer pour des centenaires à la chaîne, ces modes d’alimentation ont un point commun : plus de protéines végétales et moins de protéines animales. En outre, manger trop de viandes rouges et de viandes transformées est un facteur de risque d’augmentation de cancers. Même si une multitude de facteurs interagissent dans le cadre de ces maladies, manger plus de végétal ne peut que participer à s’en protéger.

Découvrir de nouvelles saveurs
Pour apporter tous les acides aminés essentiels, composants des protéines, les plats végétariens doivent contenir céréales et légumineuses. Les céréales manquent en effet de lysine, et les légumineuses de méthionine : les associer permet de rétablir un bon apport, et aussi de préparer des recettes super gourmandes. On cuisine ainsi des couscous à la semoule, aux pois chiches et aux légumes, des riz sautés aux petits pois et aux amandes, des « chili sin carne », à base de riz, haricots rouges et légumes, des taboulés de quinoa et de lentilles…

Recette : Curry de pois chiches et riz basmati

Pour 4 personnes

Préparation : 10 min
Cuisson : 30 à 35 min

250 g de riz basmati ; 400 g de pois chiches en bocal, égouttés ; 2 carottes ; 300 g de fleurettes de chou-fleur ; 1 c. à s. rase de curry ; 20 cl de lait de coco ; 1 oignon ; 2 c. à s. d’huile d’olive ; 2 c. à s. de coriandre ciselée ; 2 c. à s. d’amandes effilées ; sel.

Faites cuire le riz selon les indications du paquet, à l’eau bouillante salée. Egouttez. Pelez l’oignon et les carottes, coupez-les en dés. Chauffez l’huile dans une sauteuse, faites revenir l’oignon 1 min, puis ajoutez les dés de carottes, les fleurettes de chou-fleur, les pois chiches, le curry et le lait de coco. Laissez mijoter 20 min à couvert. Servez avec le riz basmati, et parsemez de coriandre et d’amandes effilées.

Je suis flexitarienne depuis 4 ans

Alix, 34 ans

A quel moment êtes-vous devenue flexitarienne ?
J’ai eu l’occasion de voir beaucoup de reportages sur les filières viandes et de m’intéresser à ces sujets à travers mes activités professionnelles et j’avoue avoir été, comme de nombreuses personnes, choquée. Peu à peu, j’ai ralenti ma consommation de viande, jusqu’à ne plus en consommer du tout chez moi, et seulement au restaurant ou chez des amis, si je vois qu’elle est de bonne qualité. Je n’ai plus envie d’en cuisiner moi-même, et pas le réflexe d’aller en boucherie. Au quotidien, je mange beaucoup de thon, de saumon fumé ou en pavé, et d’alternatives végétales type galettes aux légumes.

Que vous a apporté le flexitarisme ?
Cela m’a amenée à une consommation plus responsable, à me poser des questions et à ne pas avaler n’importe quoi ! Je ne suis d’ailleurs pas la seule dans ce cas et l’industrie agroalimentaire est en train de se réformer grâce à ces nouvelles manières de consommer.