Télétravail : des salariés plus fragiles
12 décembre 2019

Télétravail : des salariés plus fragiles

Si les télétravailleurs n'ont pas le stress des transports et la pression permanente de l'entreprise, ils sont plus exposés au risque de dépression et à la crainte de perdre leur emploi.

Grèves, embouteillages, galères, cette semaine, des millions de Français vont être « assignés à résidence » et opter provisoirement pour le télétravail. Un cadre sur dix et 3 % des salariés l’ont adopté de manière régulière, à raison d’une fois par semaine, selon une une publication récente.
Avec des avantages certains : le télétravailleur réduit la fatigue liée au transport, il bénéficie de la confiance de son patron et il s’éloigne provisoirement des tensions internes à l’entreprise.
Pour autant, il n’est plus heureux que son collègue de bureau. Il travaille plus, parfois 50 heures par semaine, et éprouve parfois un sentiment d’isolement et de déstructuration de sa vie professionnelle et personnelle.

Résultat : les adeptes du bureau à la maison ont une santé plus fragile et sont deux fois plus nombreux à présenter un risque dépressif modéré ou sévère (17 %) que les autres (8 %). D’ailleurs, près d’un télétravailleur sur deux estime que son emploi est menacé (12 % pour les autres). Il faut dire que 21 % d’entre eux sont salariés d’un établissement qui a connu un plan de licenciement, (4 % pour les autres).