Depuis l’invasion russe en Ukraine, beaucoup de personnes ressentent une forte anxiété et des émotions négatives vis-à-vis de ce drame. Que faire lorsque l’on se sent dépassé ?
Par Jean Victor Blanc
C'est une impression d’être dans un tunnel de nouvelles anxiogènes depuis la pandémie de Covid-19 jusqu'à la guerre. Selon un sondage Ipsos réalisé pour le Monde, 90 % des Français sont inquiets dont la moitié ont un niveau d’anxiété élevé par rapport à l’issue du conflit en Ukraine. La psyché humaine (processus conscients et inconscients) a du mal à vivre dans l’incertitude et ces évènements mondiaux, dont on peine à cerner les conséquences, génèrent beaucoup d’émotions négatives.
Évidemment, il est indispensable de s’informer sur l’état du monde. Cependant, les boucles des chaînes d’informations ont tendance à augmenter l’angoisse liée aux bombardements et à la détresse des populations.
Des images parfois violentes dévoilant de nombreuses victimes, des enfants, des femmes enceintes, des débats virulents avec un ton parfois catastrophiste assurent l’audimat. Mais notre santé mentale peut en prendre un coup.
A l'horreur, s'ajoute le sentiment de culpabilité d'être un simple spectateur d'un drame qui se joue sous nos yeux ou même d'exprimer une plainte alors que d'autres perdent la vie.
Il est important que chacun puisse se poser la question de la limite de ce qu’il est prêt à recevoir. Il ne s’agit pas de faire l’autruche mais de s’aménager des temps d’informations et des temps de pause et de relaxation.
Il est aussi important de prendre en compte son rythme biologique : lire ou voir des choses très angoissantes au coucher ne va pas favoriser un endormissement serein… Et le manque de sommeil va diminuer notre résistance au stress. Si l’on se sent vraiment dépassé, que l’on arrive plus à se concentrer sur autre chose et que l’anxiété prend toute la place, il peut être utile de consulter un professionnel de la santé mentale.