Chargée de la vigilance sur les produits cosmétiques, l’Agence du médicament ne dispose pas de moyens suffisants pour remplir cette mission.
Ils concernent chacun d’entre nous, du matin au soir, tous les jours de l’année, de la naissance à la mort. Les cosmétiques savent tout de nous, de notre peau, de nos cheveux. Nous lui confions nos parties les plus intimes. Et pourtant, nous ne savons rien ou presque de leurs effets.
Dans un récent rapport, la Cour des comptes rappelle que l’Agence du médicament (ANSM) doit garantir la sécurité des tous les produits de santé y compris les cosmétiques.Mais « l’ANSM n’a jamais considéré la vigilance de ces produits (cosmétiques) comme prioritaire », constate la Cour qui parle de quasi-abandon d’un « secteur qui n’est pas exempt de risque ». D’ailleurs, deux des trois inspecteurs dévolus à ce secteur doivent être affectés à d’autres tâches.
Le gouvernement a promis d’y mettre bon ordre. En attendant, les Français achètent une quarantaine de cosmétiques par an. Sans vraiment de garantie sur leur surveillance. Si l’on se réfère à son site, entre 2012 et 2019, l’ANSM a procédé à cinq évaluations de risque lié à l’usage de cosmétiques !