Ca y est, la voiture est prête, les billets de train sont dans la poche, l’avion décolle dans quatre heures. Ce moment-là, vous en avez rêvé depuis des mois. En traversant toutes les étapes : de la résignation à l’espoir en passant par la colère.
Enfin, les vacances vont pouvoir commencer. Elles ne seront pas tout à fait comme les précédentes. Dans la valise, à côté des maillots, il faudra ajouter masques et gel hydroalcoolique. Sur la plage ou en randonnée, respecter les distanciations sociales.
Pour l’instant, la "météo du Covid-19" donnée par Santé publique France ne note aucun signal d'une reprise de l'épidémie dans l'Hexagone.
Mais avant de claquer la porte de chez vous, Dr Good répond à vos questions pour passer de bonnes vacances et en toute sécurité.
D'abord, le gel hydroalcoolique ne sert qu'à protéger ses mains en cas du contact avec des surfaces potentiellement contaminées. Il n'y a donc pas de raison d'en abuser à la plage. Au soleil, la Société française de dermatologie appelle surtout à éviter les gels parfumés. Ces additifs augmentent en effet le risque de phototoxicité : exposés au soleil, ils peuvent provoquer une brûlure de la peau, sous la forme d'un gros coup de soleil. Par ailleurs, il faut éviter de mettre du gel sur des mains mouillées, au risque d'entraîner une réaction exothermique et une irritation.
À l'extérieur, lorsque la distanciation sociale est respectée, le masque peut être enlevé sans problème. Sinon, il vaut mieux le garder. À l'intérieur, notamment dans les boutiques et les endroits confinés, la prudence s'impose. Pour mieux supporter le masque en cas de chaleur, privilégiez ceux en coton, plus respirables par rapport à ceux en fibres synthétiques comme le polyester. Un masque blanc limitera en outre l’absorption des rayons de soleil, par rapport à un de couleur noire. Enfin, le port prolongé d'un masque augmente la sensation de chaleur. Il est donc important de prendre le temps de bien s'hydrater et de ne pas faire de sport avec.
Aucune donnée de survie et de maintien du caractère infectieux du coronavirus dans les eaux n’existe actuellement, souligne le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Encore plus à la piscine, où le chlore tue la plupart des micro-organismes. Le seul risque des sites de baignade est donc lié à la promiscuité, d'où l'importance de maintenir les règles de distanciation sociales. Les établissements veillent à leurs bonnes applications, notamment en limitant le nombre de personnes admises en même temps.
Pour limiter le risque de contamination par postillons et gouttelettes de transpiration, la Fédération Française de Randonnée recommande aux marcheurs évoluant à la vitesse classique de 4km/h de garder un espacement d’au moins 2 mètres, alors que des marcheurs à 6km/h s’espaceront d’au moins 5 mètres”, indique la Fédération Française de Randonnée.
Les flux d'air d'une climatisation ou d'un ventilateur augmentent en effet la volatilité du coronavirus, et rendent ainsi inopérante la distance de sécurité entre les personnes. Ils restent donc déconseillés au sein des espaces collectifs de petit volume, clos ou incomplètement ouverts. Des systèmes collectifs de brumisation sont possibles dans les espaces ouverts, sous réserve de maintenir la distanciation physique recommandée.
Prendre l'avion peut en effet augmenter le risque d'exposition à la maladie. Mais il demeure limité. Selon le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), la circulation de l'air à bord des avions réduit la propagation des virus. Les compagnies aériennes ont également pris des précautions particulières, afin de limiter les contacts.
Oui, mais essentiellement dans les 26 pays de l'espace Schengen et pas tous. La Norvège par exemple n'ouvrira pas ses frontières avant le 15 juillet. Et, à cette date, seulement les ressortissants de pays "avec un taux d'infection acceptable" pourront s'y rendre. Certains pays imposent des conditions particulières, comme le Danemark, qui demande aux touristes français de passer au moins six nuitées dans le pays. D'autres exigent un test Covid récent négatif pour passer la frontière. Attention, ces restrictions évoluent très vite. Mieux vaut donc bien s'informer avant de partir. Par ailleurs, l'Union européenne a rouvert le 1er juillet ses frontières à 15 pays. Mais la réciproque n'est pas toujours vraie. Pour vous rendre au Maroc par exemple, il faudra attendre au moins le 10 juillet.