Pour lever les tabous, faut-il parler cru ? C’est en tout cas ce que pense la Ligue contre le cancer qui soutient à l’occasion de « Mars bleu » l’opération #ParlonsFesses.
L’idée de cette honorable institution est de nous interpeller pour nous sensibiliser au dépistage organisé du cancer colorectal. Le constat est là : en France, le taux de participation aux campagnes reste faible, de l’ordre de 33 %.
Or en identifiant de manière précoce des lésions précancéreuses, le cancer du côlon peut être guéri dans neuf cas sur dix. Pourtant, il arrive au 2e rang des décès par cancer chez l’homme et au 3e chez la femme. Si la personne ne présente pas de facteur de risque familial ou autre, le test doit être réalisé tous les deux ans entre 50 et 74 ans. Il s’effectue à la maison et est pris en charge à 100 %. Voilà donc un geste simple qui peut nous sauver la vie. Nous demandons sans cesse à l’Etat de nous protéger contre les menaces sanitaires. Et lorsqu’il nous offre cette possibilité, avec les dépistages, nous aurions tort de la bouder.
Prendre sa santé en main, c’est mettre toutes les chances de son côté pour vivre mieux, plus longtemps. Alors parlons fesses, parce que ça fait du bien.