Mauvais sommeil : un cauchemar pour le cœur
12 mars 2020

Mauvais sommeil : un cauchemar pour le cœur

Se lever du pied gauche parce qu’on a mal dormi, c’est pas bon pour le moral, désastreux pour son entourage mais aussi pour son cœur. Avec le sport et l'alimentation, le sommeil est l'un des trois piliers de la santé.

Le sommeil souvent malmené par les Français : la durée moyenne de leur nuit est passée, en 2019, sous la barre des 7 heures, à 6 heures et 42 minutes. Et une personne sur deux souffre d’insomnie, d’apnée ou de trouble du rythme.
Un véritable cauchemar pour notre organisme. Une étude importante a montré que le risque d’infarctus, d’AVC, ou d’angine de poitrine était multiplié par plus de deux chez les personnes dont le sommeil était le plus irrégulier ! Idem pour l'obésité, les cancers ou la dépression. 

Pendant le sommeil profond, le corps se met au repos, la tension artérielle diminue, les muscles se relaxent et de nombreuses fonctions réparatrices se mettent à l'œuvre. Le manque de sommeil interrompt ces processus, conduisant à une hausse des taux de cortisol la journée (une hormone de stress), mais aussi d’insuline et d’autres éléments chimiques.

Le Dr Sylvie Royant-Parola, spécialiste du sommeil et présidente du réseau Morphée, nous donne trois conseils pour bien dormir et pour protéger son cœur.

Respecter ses besoins en sommeil. « Certaines personnes, les courts dormeurs, ne peuvent dormir que de six heures par nuit. D'autres, les longs dormeurs, ont besoin de neuf heures ou plus. Malheureusement, peu de gens connaissent et respectent vraiment leur rythme. »

Opter pour des horaires de sommeil réguliers, « c’est vrai pour le coucher, et surtout pour le lever. Il faut donc éviter les grasses matinées le week-end. Ceux qui ont l'habitude de se lever 4 à 5 heures plus tard se mettent en situation de fragilisation sur le plan cardiovasculaire. »

Pratiquer régulièrement du sport, au moins 4 fois 30 minutes par semaine. « Le sport a un effet très structurant sur le rythme du sommeil. Il augmente notamment le sommeil profond. »
Nous passons le tiers de notre vie à dormir. En respectant ce moment, on soigne les deux tiers restants.