Le prix du "mieux vivre"
14 juin 2020

Le prix du "mieux vivre"

La mise entre parenthèses de la vie sociale durant le confinement a eu des effets positifs sur le comportement des Français.

Ils ont été moins nombreux à boire de l’alcool (-6 points), à manger gras (-3 points), salé (-5 points) ou à fumer (-4 points), selon un sondage Odoxa (1) Exit donc les mauvaises pratiques sauf chez les irréductibles sédentaires (35 %) qui, eux, ont pris quelques kilos (3,2 en moyenne) pour compenser l’isolement social.
Mais la séquence du confinement a accéléré la prise de conscience de chacun sur les bienfaits de la prévention. 46 % des Français estiment qu’elle doit venir de l’individu lui-même ; ils n’étaient que 30 % avant la pandémie.

Cette conversion à la responsabilisation individuelle risque néanmoins de créer une fracture au sein de la société. 8 Français sur 10 souhaiteraient que les buveurs, les fumeurs, les gros mangeurs tous ceux qui mettent en danger volontairement leur santé assument « une contribution ou une contrepartie », comme par exemple une réduction des remboursements de soins. Le "mieux vivre" ne serait pas donné à tous mais conditionné à des comportements vertueux.

En suivant cette voie, le principe d’une santé universelle avec un égal accès des soins à tous volerait en éclats. (1) Baromètre santé Odoxa pour Le Figaro et France Info