Coronavirus : des raisons d'espérer
25 mars 2020

Coronavirus : des raisons d'espérer

La semaine s’annonce décisive. Le pic épidémique se profile et les conditions du confinement sont renforcées avec la fermeture des marchés, notamment. Un sacrifice difficile alors que les courbes continuent de grimper : 3 200 nouveaux cas depuis dimanche.

Rester à la maison, respecter les gestes barrières, c’est aider les personnels soignants à faire face à un déferlante de cas dans les services. Cinq médecins sont décédés ces derniers jours. Mais le confinement est aussi le moyen le plus efficace de se protéger, de protéger les autres et donc d’endiguer l’épidémie.

La mobilisation de chacun, du citoyen au personnel soignant, l’engagement des chercheurs, des entreprises et des leurs salariés donnent de bonnes raisons d’espérer.

Le confinement est efficace. L'exemple de la Chine et de l'Italie, où la courbe des nouveaux cas s'aplatit, nous le montre. Le scénario catastrophe présenté il y aune dizaine de jours de 500.000 morts à venir en France s’éloigne. Selon une étude récente, les mesures de confinement devraient "limiter" à 11 000 le nombre de décès.

Le renfort des étudiants.
Comme les médecins retraités, les étudiants en médecine prêtent main forte à leur ainés dans les services engorgés. Au total, 36 000 professionnels de santé se sont inscrits.  Les hôpitaux saturés se réorganisent avec des transferts de patients dans des unités moins chargées, et le déploiement d'un hôpital de campagne militaire à Mulhouse.

Les industriels se mobilisent
pour accélérer la production de masques et de gels hydroalcooliques. La solidarité entre les citoyens s’organise et se déploie, sous différentes formes et avec les réseaux sociaux.

Des médicaments à l’essai. Les chercheurs, l’Inserm, sont mobilisés pour apporter de nouvelles options thérapeutiques. Un vaste essai clinique portant sur 3 200 patients, dont 800 en France est mené depuis lundi dans plusieurs pays européens. Quatre molécules, qui ont déjà montré une certaine efficacité contre le Covid-19, vont être évaluées. On y retrouve notamment l'hydroxychloroquine, (Plaquénil) un antipaludéen prometteur, selon la communauté scientifique. Il est déjà proposé aux patients, sous l'égide du Pr Didier Raoult à Marseille (voir ci-dessous). Depuis ce mardi, il est autorisé dans des conditions restreintes en milieu hospitalier et seulement contre des formes sévères de la maladie.

L’arrivée de tests rapides de dépistage. Lorsque le confinement généralisé sera terminé, de nouveaux foyers épidémiques réapparaîtront. En s’appuyant sur les laboratoires de ville, ces tests permettront de repérer rapidement les malades pour les isoler et les soigner.