L'électrochoc Jérémy Ferrari
5 février 2020

L'électrochoc Jérémy Ferrari

Après avoir lu une interview de Jeremy Ferrari , j’ai découvert son spectacle "Anesthésie générale". L'artiste explore des sujets liés à la santé et aux addictions.

L’artiste donne une sacrée gifle au politiquement correct en mêlant premier et second degré, humour et dérision. J’ai été bluffé par la justesse des situations.
L’humoriste y évoque sans fard ses « maladies invisibles » qui l’ont hanté pendant des années. « Un jour, par exemple, j’ai pris un Red Bull à une station-service. C’était terminé… Après j’en buvais dix-quinze par jour », raconte-t-il dans le Parisien. Son suicide alcoolique ne fait que commencer avec la certitude que chaque bouteille de vin ouverte le précipite un peu plus en enfer. La volonté, la cure, la scène, les réunions d’alcooliques le sauveront d’un silence définitif.

Il est rare de voir un artiste se mettre autant en danger en exposant ses fragilités. « Je suis absolument convaincu que ça va permettre à plein de gens d’en parler », réplique-t-il. Avec un message qui ne laisse pas indifférent. « Moi je monte sur scène pour dire : voilà si j’y arrive, tout le monde peut y arriver.

Pour ceux qui luttent contre les démons de l’alcool et les autres, ce genre de témoignage peut donner l'énergie pour en sortir. Cette prise de parole de l'artiste est un médicament. Sans les effets secondaires.