Un reconfinement est désormais envisageable. Alors que les salariés passent en moyenne 3,5 jours par semaine en télétravail, il est nécessaire de réfléchir à de nouveaux moyens de rythmer ses journées, afin de concilier au mieux temps professionnel et temps personnel. La médecin, Laure Geisler, nous partage ses conseils.
A la veille d’un probable nouveau confinement, un tiers des salariés se sentent stressés et appréhendent un retour plus contraignant au télétravail. Une nouvelle organisation s’impose. En voici quelques clés.
Lors des précédents épisodes du confinement, près de 7 salariés sur dix ont eu recours autélétravail (dont 45 % à temps plein). En moyenne, le nombre de jours télétravaillés s’élève à 3,5.
Le tout télétravail génère anxiété et angoisse ; la formule mixte semble plutôt plébiscitée.Encore faut-il respecter une bonne hygiène de vie. La première sonne avec le réveil. Se lever à heurefixe, s’habiller sont des règles indispensables pour instaurer une routine mais aussi des repères. Ilssignalent le début de la journée professionnelle et donc suggèrent une fin. Le rythme est donné.
Eviter, si possible, l’open space à domicile en créant un espace pour le travail. Un lieu inspirant qui ne serait pas envahi par des affaires personnelles.
En fin de journée, cette « frontière » permettra de vous consacrer pleinement à d'autres activités. Ce passage "d’un monde à l’autre " sera vécu plus sereinement par vos proches.
Créer un cadre professionnel et s’y tenir, c’est trouver un équilibre entre le boulot et le privé ! Fixez vous - si possible - des limites de temps de travail à ne pas franchir. Et cela marche dans les deux sens. Durant les heures de travail, il est préférable de ne pas se laisser distraire par des mails personnels ou des conversations privées. Mais lorsque « la cloche » a sonné, le fait de fermer son ordinateur, de désactiver les alertes mails professionnels de son smartphone, sont des gestes simples pour entamer l’autre partie de la journée. Et vous ne tomberez plus dans la séquence boulot/dodo.
Une journée de travail à la maison impose des moments où l’on se dégourdit les jambes. Comptez une pause courte toutes les deux heures (café, toilettes, étirements). Et pour le déjeuner, pas question de pousser l'ordinateur pour le remplacer par une assiette. C’est un vrai moment de détente psychique et physique qu’il faut s’offrir. A table, donc.
Plus de la moitié des salariés travaillent davantage à la maison qu’au bureau. En établissant une to do list quotidienne, vous vous donnez un objectif réaliste en accord avec la demande réelle et non pour répondre à un possible sentiment de culpabilité. La période est suffisamment difficile, raison de plus pour ne pas alourdir le fardeau.
En cas de difficulté psychologique et sans soutien prévu par votre entreprise, il existe un numéro d’écoute anonyme et gratuit : 0 800 13 00 00