23% des Français montreraient des signes d'un état anxieux selon Santé Publique France. Un taux plus élevé en ce contexte de crise sanitaire. Pourtant, des solutions existent pour contrer cette baisse de moral qui se généralise en France. Dr.Good! vous les partage.
De la crise sanitaire à notre moral en crise. Les vacances d’été n’ont pas réussi à effacer 18 mois de tension que nous venons de traverser… Un mois à peine après la rentrée, beaucoup d’entre nous se sentent déjà épuisés, voire déprimés. Sans réel projet. Le phénomène est inédit : les états anxieux et dépressifs sont au plus haut dans la population.
A l’occasion de la semaine de la santé mentale, le gouvernement a annoncé qu’en 2022, les consultations chez un psychologue seraient remboursées sous condition.
Mais en attendant, comment retrouver de l’énergie ? Dr Good répond à vos questions.
Le dernier bulletin de Santé Publique France le prouve : 23 % des Français montrent des signes d’un état anxieux. C’est 10 points de plus par rapport à une période hors épidémie. Les états dépressifs sont aussi plus fréquents que d’habitude (15 % au lieu de 10 %) et les troubles du sommeil touchent 6 Français sur 10. Un sondage commandé par l’Unafam (1) révèle que la situation s’est aggravée depuis le premier confinement.
Dans son cabinet, Ariane Calvo, psychologue et auteur du « Petit guide de survie psychologique en temps de crise sanitaire », a remarqué que « fin juillet, personne n’a évoqué l’idée d’arrêter sa thérapie. Je n’avais jamais vu ça. »
(1) Union des familles et amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques
« Nous avons tous fait des efforts pendant des mois pour tenir et en cette rentrée, nous ne savons toujours pas comment on va en sortir, », explique Ariane Calvo. Certes, les sentiments ne sont plus les mêmes : la peur a laissé la place au découragement, mais, même si l’épidémie régresse sur le territoire, les problèmes de santé mentale perdurent.
« Et c’est normal, prévient la psychologue, car nous sommes sans cesse obligés de nous adapter à une nouvelle situation, à essayer de trouver, en vain, des liens logiques entre les différentes décisions prises… Ce qui crée un épuisement émotionnel. »
Les personnes avec une fragilité psychologique sont évidemment plus touchées et ont eu tendance à décompenser. Mais les différentes études montrent aussi une onde choc importante chez les jeunes. « Ils sont en colère et disent qu’on leur a volé leur insouciance », témoigne Ariane Calvo. D’après le sondage de l’Unafam, les femmes et les personnes vivant seules sont les populations qui dépriment le plus.
« En revanche, certaines personnes ont profité de cette période pour remettre en question leur mode de vie et initier des changements. Celles-là tiennent bien le coup », déclare cette spécialiste.
Tout d’abord, n’hésitez pas à dire que vous allez mal. 62 % des personnes interrogées dans le sondage ont l’impression de ne pas être compris par leur entourage. Cacher, refuser ses émotions empêche de trouver la bonne parade.
Ensuite, rencontrer des amis, faire du sport, lire, se plonger dans la nature, échafauder des projets, les conseils ne manquent pas. Reste à savoir celui qui vous convient le mieux. « Il faut commencer par se poser pour savoir ce qui vous fait du bien, écouter ses besoins », conseille Ariane Calvo.
« Il faut se faire aider quand les besoins essentiels sont affectés : perte du sommeil, de l’appétit, de la confiance en soi », indique Ariane Calvo. Autrement dit, quand vous ne parvenez plus à faire face à votre vie quotidienne.
Dans un premier temps, vous pouvez contacter le 31 14, un numéro vert accessible 7j/7 et 24h/24 à partir de vendredi. Au bout du fil, des professionnels de la psychiatrie vous répondront.
Pour ceux qu ressentent le besoin de consulter, le président de la République vient d’annoncer qu’à partir de 2022, les séances chez un psychologue seront remboursées pour tous dès l’âge de 3 ans. Pour en bénéficier, vous devrez consulter votre généraliste qui prescrira ces séances. Le forfait, qui pourra être renouvelé, comprend 8 consultations, la première à 40€ et les suivantes à 30 €.
Attention, si le psychologue pratique un tarif supérieur, aucun remboursement ne sera possible.