Aujourd'hui, Dr.Good! vous propose de découvrir les types d'hypnose, les troubles psychologiques et addictions sur lesquels l'hypnose peut agir, mais aussi les risques et les interventions chirurgicales possibles sous hypnose !
Douleurs, anxiété, addictions… le champ d’action de l’hypnose est de plus en plus large. Au prochain sommet de l’endométriose qui se tiendra en ligne du 3 au 8 octobre, une conférence sera consacrée aux effets de l’hypnose sur les douleurs de cette pathologie, mais aussi sur l’anxiété et les troubles du sommeil qu’elle provoque.
Cette thérapie complémentaire n’est toujours pas officiellement reconnue en France mais les preuves de son efficacité s’accumulent.
Il existe globalement 3 types d’hypnose : l’hypnoanalgésie pour traiter différentes sortes de douleurs, l’hypnothérapie qui vise des troubles psychologiques (anxiété, stress, phobies…) mais aussi des problèmes d’addictions. Enfin, l’hypnosédation permet de pratiquer des anesthésies avec moins de produits sédatifs.
Dans un rapport de 2015, l’Inserm a par exemple confirmé l’efficacité de séances régulières d’hypnothérapies pour limiter les douleurs liées au syndrome du côlon irritable. Des études ont également relevé une diminution de la douleur mais aussi de l’anxiété lors de certains examens (pose d’un cathéter, biopsie, ou plus simplement soins dentaires).
Dans la dépendance au tabac, l’hypnose ferait jeu égal avec d’autres méthodes de sevrage avec des taux d’abstinence à 6 mois de 30 à 40 %.
D’abord, même si le terme hypnose vient du grec « hupnos » qui signifie « sommeil », vous ne dormez pas lors d’une séance d’hypnose. Vous êtes plongé dans ce que l’on appelle un état modifié de conscience.
Il s’agit en fait d’un état naturel que vous expérimentez souvent, quand vous lisez ou encore quand vous conduisez ; votre esprit se déconnecte du temps présent. Et cet état hypnotique permet d’accéder à notre inconscient.
Grâce à des suggestions de l’hypnothérapeute, nous avons accès à notre inconscient et à ce que l’on appelle des croyances limitantes du type : « je ne suis pas capable de … » « c’est ma faute si… ».
Ensuite, l’hypnothérapeute suggère des idées permettant de « revisiter la réalité et la façon dont le patient la perçoit », précise l’Institut français d’hypnose.
Oui, elle se pratique aujourd’hui à l’hôpital. Cependant, l’hypnose seule est réservée à des examens peu douloureux tels qu’une fibroscopie ou des chirurgies mineurs (correction de cicatrices, opération des varices...).
Pour des interventions plus lourdes, l’hypnose vient en complément de la sédation médicamenteuse. A l’Institut Curie (Paris) par exemple, la majorité des mastectomies se fait sous hypnosédation.
Diminuer la quantité d’anesthésiants réduit les effets secondaires d’une anesthésie générale et permet au patient de récupérer plus vite et donc de sortir plus rapidement de l’hôpital. Un avantage notable pour les personnes fragiles du cœur et les personnes âgées qui supportent mal les anesthésies générales.
C’est possible mais si vous êtes novice, mieux vaut commencer par une séance classique avec un hypnothérapeute qui vous guidera.
Une fois que vous connaîtrez mieux cet état modifié de conscience, vous pourrez avoir recours à des applis d’auto-hypnose. La voix enregistrée vous aidera à lâcher prise. Ensuite, en vous inspirant des techniques de relaxation profonde, en jouant sur la respiration abdominale et en choisissant bien les images mentales qui vous coupent des stimuli extérieurs, vous pourrez pratiquer l’auto-hypnose avec une peu d’entraînement.
« Aucun effet indésirable grave ne paraît attribuable à l’hypnose », ont conclu les experts de l’Inserm en 2015. Elle est cependant déconseillée aux personnes souffrant de troubles psychotiques.
Et l’idée reçue selon laquelle cette technique permettrait de prendre le contrôle d’une personne est un leurre.
Il faut cependant bien choisir son hypnothérapeute. Comme ce titre n’est pas protégé, mieux vaut choisir un professionnel de santé ou un psychothérapeute. Sur le site de l’Institut Français d’Hypnose, vous trouverez un annuaire qui recense des professionnels de santé formés à cette pratique.
Enfin, sachez que cette thérapie n’est pas prise en charge par la sécurité sociale.