Le mois sans alcool à la diète
28 novembre 2019

Le mois sans alcool à la diète

Le gouvernement  a renoncé à s’associer au Mois sans alcool. Les intérêts économiques l’ont emporté sur la santé publique.

La scène s’est passée au coin du zinc ou presque. En déplacement en  Champagne à la mi-novembre, Emmanuel Macron aurait lui même assuré aux viticulteurs que la campagne Mois sans alcool de janvier n’aurait pas lieu.
Calquée sur le modèle anglais, cette mobilisation a pour but, après les fêtes, d’inciter les citoyens à évaluer leur consommation en fonction de leur mode de vie et, éventuellement, de la corriger. L’agence Santé publique France devait s’associer à plusieurs opérations de sensibilisation. Avant d’y renoncer.
Cette « dérobade » des pouvoirs publics a fait bondir les associations et les addictologues qui constatent les conséquences des excès de l’alcool : 40 000 morts prématurés par an, la moitié des violences conjugales infligées sous l’emprise de l’alcool ou des stupéfiants, 30 % des accidents de la route liés à des ivresses au volant. En face, les lobbys viticoles vont valoir que leur filière emploie 500 000 personnes et exporte 30 % de la production.

Mais que valent les arguments de la santé publique en face des intérêts économiques ? Le gouvernement a répondu clairement : pas grand chose !