Avec l'arrivée des beaux jours les moustiques sont de retours, cependant certains sont plus dangereux que d'autres et peuvent s'avérer mortels.
Le plus souvent, cela se traduit par une petite rougeur. Mais dans bien des cas, la simple piqûre de moustique a des conséquences plus graves. Paludisme, dengue, chikungunya, l’insecte fait des ravages dans de nombreux pays. Avec plus de 800 000 morts par an, c’est même l’animal le plus meurtrier de la planète. Face à ce fléau, l’épandage d’insecticides apporte une réponse ponctuelle et pas vraiment respectueuse de l’environnement.
Alors, dans les laboratoires, les scientifiques ont imaginé une alternative : le lâcher de moustiques. Mais pas n’importe lesquels. Il s’agit de moustiques tigres mâles de l’espèce Aedes aegypti vecteurs de nombreuses maladies mais qui ont été modifiés génétiquement. Une manipulation qui empêche leur progéniture de dépasser le stade larvaire.
C’est ainsi qu’une société de biotechnologies, Oxitec, vient d’obtenir l’autorisation de libérer dans le ciel de Floride 2 milliards de moustiques OGM qui vont se reproduire avec des femelles. Mais ils n’auront pas de descendants, notamment de femelles qui ont la fâcheuse habitude de piquer et de transmettre des maladies graves.
Cette opération, qui vise à éradiquer une espèce particulière d’insectes nuisibles pour l’homme, s’inscrit dans un concept global du One Health. Née il y a une vingtaine d’années, cette approche reconnaît l’interdépendance entre les santés humaine, animale et environnementale.
La crise sanitaire que nous venons de traverser illustre les conséquences de la déforestation, de l’élevage intensif sur l’émergence de nouveaux virus qui passent de l’animal à l’homme.
Protéger l’Humain tout en respectant la biodiversité, cette mission est sans doute le plus grand défi environnemental que les politiques et les scientifiques devront relever au cours des prochaines années.