No bra : quand les femmes laissent tomber... le soutien-gorge
4 juillet 2021

No bra : quand les femmes laissent tomber... le soutien-gorge

Ce mouvement qui consiste à ne pas mettre de soutien-gorge, a le vent en poupe. De plus en plus de Françaises rejoignent ce mouvement.

Par Charline, sage-femme

No bra, no sexualisation

Fini le push-up, place au No bra. Le recours à cette pratique qui consiste à s’affranchir du soutien-gorge est, en premier lieu, le désir de confort, selon un sondage publié par l’Ifop en juillet 2020 (53 % des personnes interrogées). Chez les plus jeunes, il y a aussi le désir de lutter contre la sexualisation des seins. Autres raisons avancées, l’envie de retour au naturel et casser l’image que tous les seins doivent être ronds et homogènes.

Le No bra et les seins qui tombent

Je n'ai pas trouvé d'études sur le sujet. Toutefois, de témoignages de pratiquantes du No bra tendent à dire, qu'au contraire , leur poitrine est plus ferme depuis qu'elles ne portent plus de soutien-gorge. Mais on pourrait aussi s'affranchir de cette question. Car le but du No bra n'est pas d'avoir une poitrine parfaite mais de l'accepter telle qu'elle est. Et c'est un fait, avec le temps qui passe, la peau est moins élastique et les seins pendent d'avantage, comme le reste des parties du corps. Pour cela, privilégiez l'hydratation, la bonne alimentation, et évitez le soleil et le tabac, afin de préserver la qualité de vos tissus. Mais si ça peut vous rassurer, certaines personnes trouvent leur poitrine plus ferme depuis la pratique du No bra.

Le No bra et le cancer du sein

Peut-être avez-vous déjà entendu dire que le port d'un soutien-gorge pouvait augmenter le risque de cancer du sein. C’est une idée reçue. En 2014, The American Association for Cancer Research a publié une étude affirmant, qu’aucune association ne pouvait être faite entre cancer du sein et port du soutien-gorge.

Alors No bra ou pas ? Le but n’est pas de s’ajouter une autre injonction. No bra ou pas, c’est vous qui choisissez, car au final, la vraie liberté c’est d’avoir le choix.

Il est recommandé de réaliser l'autopalpation 1 fois par mois. Avant de palper, vous pouvez vous observer dans un miroir. Que voyez-vous ? Vos seins ont-ils changé d'aspect ? Si vous observez une grosseur ou un aspect inflammatoire (la peau rouge), il est recommandé d'aller consulter.
Vous pouvez ensuite lever les bras. Voyez-vous une différence ? Si en levant les bras vous observez une rétractation au niveau de l'un des tétons ou au niveau de la peau, il est nécessaire d'aller consulter également.
Vous pouvez ensuite passer à la palpation. Du bout de 3 doigts (l'index, le majeur, l'annulaire) vous allez pouvoir réaliser des petits cercles sur tout le sein mais aussi sous l'aisselle. Un côté puis l'autre. Si vous sentez une masse, plus ou moins grosse, et bien à nouveau, prenez rendez-vous chez votre médecin ou votre sage-femme afin d’explorer.