Les 19-34 ans ont davantage recours aux actes chirurgicaux, mammaire et rhinoplastie, que les 35-50 ans
Chez les millennials, elle cartonne : la chirurgie esthétique enregistre un bond parmi les jeunes, selon les dernières tendances internationales présentées lors du congrès de l’IMCAS qui a réuni ce week-end à Paris les spécialistes de la médecine anti-âge.
Avec une surprise de taille. Les 19-34 ans ont davantage recours aux actes chirurgicaux (augmentation mammaire et rhinoplastie en tête) que les 35-50 ans , plutôt demandeurs d’actes non-invasifs type injections, qui retardent le vieillissement.
Quid de la génération Y en France ? « Les résultats sont plus nuancés », explique le Dr Sebastien Garson, coordinateur scientifique de l’IMCAS. « Mais on voit apparaître une tendance relativement nouvelle en médecine plastique, bien qu’encore marginale : l’effet téléréalité, réseaux sociaux, Instagram… Certains jeunes projettent leur vie à travers leur image ». Ils ont recours à la chirurgie pour ressembler à des célébrités ou pour adopter les canons de la beauté présentés dans les médias.
Cette problématique, d’ordre psychologique, se double d’une autre, d’ordre sanitaire : « ces jeunes ne vont pas toujours voir des praticiens qualifiés : ils se tournent vers des infirmiers ou d’autres personnes qui recrutent sur les réseaux et leur font des injections de manière illégale… c’est un problème de santé publique », regrette le chirurgien. Pour éviter de tomber dans les pièges, le Dr Sebastien Garson fait trois recommandations.
Consulter les sites Internet des praticiens qualifiés (chirurgiens plastiques ou dermatologues) : leurs prix sont affichés, ils peuvent être comparés entre eux… Et souvent, ils ne sont pas plus élevés que ceux proposés illégalement.
Leur faire confiance : certes, les médecins creuseront davantage le projet du jeune patient et tenteront de faire de l’éducation. Mais ils ne sont pas là pour jouer les « Père la morale ».
Penser à l’avenir : l’image que l'on désire avoir à 20 ans n’est pas forcément celle qu’on aimera à 40 ! Le parcours de médecine plastique prévoit 2 consultations espacées de 15 jours avant un acte. Ce temps de la réflexion, absent des circuits illégaux, permet de limiter des erreurs que l'on pourrait regretter…