Alerte rouge. Nez qui coule, yeux qui grattent, crise d’asthme, les pollens ont envahi tout le pays. A peine sortis du confinement, de nombreux Français se découvrent une allergie.
Malheureusement, à cause du réchauffement climatique et d'un hiver doux, les pollens de graminées sont de plus en plus présents. Profitant des chaleurs du printemps, la période de floraison a commencé plus tôt et devrait se prolonger pendant une à deux semaines.
Les pollens, en pénétrant les voies respiratoires, peuvent déclencher une bataille immunitaire, face à laquelle nous ne sommes pas égaux. Des prédispositions génétiques sont à l'œuvre mais aussi des facteurs environnementaux. Une exposition répétée aux pollens allergisants peut entraîner une allergie.
Voici nos conseils, nourris par vos questions, pour prévenir, et les traiter ces allergies.
Les conditions météorologiques sont particulièrement propices à la floraison des plantes à pollen. Leur concentration semble par ailleurs plus importante chaque année. La pollinisation du bouleau par exemple a augmenté de plus de 20 % au cours des 30 dernières années. D'une façon générale, les habitants du sud sont d'abord confrontés aux pollens de cyprès, ceux du nord des bouleaux. Tandis que les graminées s’éparpillent à travers toute la France.
Oui, les particules polluantes fragilisent nos voies respiratoires et les rendent plus sensibles aux allergènes. De plus, elles modifient la structure biochimique des pollens et les rendent plus agressifs. C'est pourquoi le risque de crise allergique est beaucoup plus élevé en cas de forte pollution.
Malheureusement, une réaction allergique peut se déclarer à tout âge. Les personnes qui vivent à proximité de plantes allergènes (cyprès, bouleaux, graminées, etc.) sont les plus à risque.
Les personnes allergiques ne sont pas surreprésentées parmi les patients Covid hospitalisés : aucune inquiétude à avoir de ce côté.
En revanche, les symptômes de l'allergie peuvent évoquer ceux du
Coroanvirus et inquiéter certaines personnes, notamment ceux dont
l'allergie est récente.
Une différence majeure entre les deux : la démangeaison, très forte, du nez et de la gorge, symptomatique de l'allergie.
Le masque peut s'avérer utile. Il permet de filtrer une grande partie des pollens. Attention cependant à le jeter ou a bien le nettoyer de retour à votre domicile. Le port de lunettes limite également le contact des allergènes et le risque de conjonctivite allergique.
Vous pouvez reprendre rendez-vous avec votre praticien ou allergologue pour adapter votre traitement. En attendant, misez sur la prévention. Surveillez la carte de vigilance pour éviter de faire du sport en plein air ou des balades dans les parcs lors des pics de pollens.
Le soleil et le vent font en général un mauvais cocktail pour les allergiques. En revanche, la pluie plaque les pollens au sol et limite leur dispersion.
Portez aussi une casquette lors de vos sorties, pour éviter que vos cheveux ne ramassent les pollens. En l'absence de protection, il faut les rincer tous les soirs, pour éviter de les respirer toute la nuit. N’hésitez pas aérer votre maison le matin avant la dissémination des pollens.
Les allergies aux pollens se traitent plutôt bien, grâce notamment à la désensibilisation, très efficace chez de nombreuses personnes. En cas de réapparition des signes d’allergie, un antihistaminique peut être proposé. C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à prendre rendez-vous chez son médecin ou chez un spécialiste dès les premiers symptômes.