Le GHB aussi appelée drogue du violeur fait de plus en plus parler de lui ces derniers temps, notamment avec la création du hashtag #BalanceTonbar
Elle commence souvent par un cocktail dans un bar ou en boîte mais l’histoire se termine souvent par un trou noir ou un passage aux urgences. Les récits de femmes victimes du GHB - la drogue du violeur- semblent se multiplier. Comme l’attestent les témoignages sur les réseaux sociaux avec le hastag #BalanceTonBar.
Au point que la ministre déléguée chargée de la citoyenneté, Marlène Schiappa, vient de lancer un plan d’action, révèle ce mardi Le Parisien. Des affiches oranges collées dans les endroits festifs interpelleront les clients - Ton ami(e) a été drogué(e) – pour les inciter à scanner un QR code qui les mettra en relation avec un représentant des forces de l’ordre. Des prélèvements ADN seront effectués sur les vêtements des victimes pour tenter de retrouver les agresseurs.
Car, dans la grande majorité des cas, les personnes qui ont consommé à leur insu du GHB ne gardent aucun souvenir de ce qu’il s’est passé après. Il altère la conscience et fait perdre le contrôle, expliquent les addictologues. Le prédateur sexuel, lui, peut continuer ses agressions en toute impunité.
Il faut dire que le GHB (gamma-hydroxy-butyrate) a des propriétés anesthésiques avec peu d’effets secondaires. C’est d’ailleurs dans les blocs opératoires qu’il est utilisé dans les années 60. Pour être remplacé des années plus tard par des molécules plus fortes.
Mais son parcours ne s’arrête pas là. Il circule sous le manteau dans les salles de sport avec l’étiquette de « brûleur de graisse ».
L’agent chimique fait ensuite une incursion dans des milieux gay comme désinhibant sexuel. Pour terminer dans les verres des discothèques. Pour le traquer, certains patrons utilisent des pailles dont la couleur change au contact du GHB. Les initiatives se multiplient pour protéger les consommateurs et les rassurer à l’heure où les boîtes rouvrent leur porte. Après une si longue absence.
Philippe Berrebi