64 départements sur 96 ! Le moustique tigre a colonisé une bonne partie de la France. Depuis le 1er mai, ces populations d’insectes sont sous surveillance renforcée et chacun d’entre nous est invité à leur faire la chasse car ils sont vecteurs de maladies.
Si vous pensez avoir vu l’un des ces moustiques aux rayures noires et blanches, vous pouvez le signaler sur le site de l’Anses.
Et pour vous protéger de ses piqûres et de celles de tous les moustiques, Dr Good vous aide à faire le tri entre les gadgets et les techniques efficaces.
Oui, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le moustique tigre est vecteur de maladies potentiellement graves comme le zika, la dengue ou le chikungunya. Par ailleurs, cette espèce appelée l’Aedes albopictus sévit en journée, surtout avant le lever du soleil et en fin d’après-midi. Se protéger seulement en soirée, comme nous en avons l’habitude pour les autres moustiques, n’est donc pas suffisant. Cet insecte vole peu et vit plutôt au ras du sol. Par conséquent, protéger le bas des jambes s’impose.
Oui, pour le moustique tigre, le meilleur moyen consiste à ce qu’il n’élise pas domicile dans votre jardin et donc à vider, voire supprimer tout ce qui peut contenir de l’eau stagnante, les coupelles de pots de fleurs, par exemple. Autres techniques valables pour toutes les espèces de moustiques et 100 % naturelle : porter des vêtements amples de couleur claires et mettre un ventilateur à côté de soi pour les chasser à coup de vent. Pour dormir ou pour promener un enfant en poussette, une moustiquaire fera aussi un excellent rempart. « De préférence imprégnée d’insecticide », précise le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) consacré aux recommandations sanitaires pour les voyageurs.
Pour les parties du corps non protégées par les vêtements, les répulsifs cutanés sont recommandés. Tout d’abord, il faut vérifier qu’ils sont à base d’une des 4 substances chimiques autorisées : DEET, IR3535, KBR3023 ou icaridine et PMDRBO4. Ceux qui sont autorisés ont un numéro d’AMM (autorisation de mise sur le marché) sur l’étiquette. En revanche, les répulsifs alternatifs que sont les bracelets pour enfants, les dispositifs à LED ou ultrasons n’ont pas apporté la preuve de leur efficacité. Les bracelets peuvent même dans quelques cas provoquer des brûlures ! Quant aux huiles essentielles, elles repoussent les moustiques mais pendant 20 minutes environ et « peuvent provoquer des irritations cutanées ou une photosensibilisation », avertit le BEH.
Ces produits ne sont effectivement pas anodins. Le DEET peut par exemple irriter les yeux. C’est pourquoi il est préférable de mettre d’abord le produit sur ses mains avant de l’appliquer sur le reste du corps. Comme ce sont des produits toxiques, il existe, pour les femmes enceintes et les enfants, des formulations avec des faibles concentrations (de l’ordre de 10 à 20 %); le nombre d’applications par jour est inférieur à celui du reste de la population. Lisez bien la notice ! Quant à l’insecticide qui sert à imprégner les textiles, « les risques pour l’environnement sont très importants du fait de la très forte toxicité de la perméthrine pour les organismes du milieu aquatique, souligne le BEH. Mieux vaut les utiliser en cas d’exposition forte aux maladies vectorielles que peuvent transmettre les moustiques.
Avec l’arrivée du moustique tigre, l’offre de pièges à moustiques s’est développée. Pièges pondoir attirant les femelles, émettant du CO2, à appât… ils sont écologiques mais aucune technique n’est homologuée. L'Entente interdépartementale pour la démoustication (EID) mène actuellement des tests avec des pièges de la marque Biogents, réputés les plus efficaces. Une certitude : il faut placer les pièges entre vous et l’endroit où les moustiques vivent car entre le piège et vous, le moustique vous préfèrera toujours.