L’image d’un jeune footballeur professionnel danois qui s’effondre après un malaise cardiaque le 12 juin, lors du troisième match de l’Euro 2020, a fait le tour du monde. Si Christian Eriksen a survécu, ce n’est pas le cas de 97 % des personnes victimes d’une mort subite.
Cet événement tragique met en lumière les dangers du sport pratiqué intensément. Pendant les vacances, vous serez sans doute nombreux à vouloir renouer avec le sport, d’autant qu’un Français sur deux l’a sérieusement négligé pendant la pandémie.
Pour ne pas prendre de risque après cette période de sédentarité et lors de fortes chaleurs, Dr Good joue les coachs sportifs.
Christian Eriksen, un footballeur de 29 ans, a été victime d’un arrêt cardiaque. Comme souvent dans ce genre de situation, il était en train de marcher et donc de récupérer d’un effort physique important.
C’est dans cette phase que des troubles sévères du rythme cardiaque, appelés fibrillation ventriculaire, peuvent survenir. Les battements sont tellement rapides que le cœur ne pompe plus suffisamment de sang.
Des manœuvres de réanimation cardio-respiratoire (massages puis choc électrique) lui ont sauvé la vie.
Christian Eriksen est aujourd’hui équipé d’un défibrillateur implantable qui détecte les troubles du rythme et les corrige. Sa carrière pourrait être compromise.
Quelque 50 000 décès par mort subite sont enregistrés chaque année en France, mais seulement 1 000 d’entre eux concernent des sportifs. Dans la plupart des cas, une maladie coronarienne, une malformation souvent non détectée, en est la cause.
Les sportifs amateurs, dans la mesure où l’activité est intense, peuvent eux aussi être victimes d’un arrêt cardiaque. Il s’agit le plus souvent de footballeurs mais aussi de cyclistes et de coureurs à pied. Et l’issue peut aussi s’avérer fatale dans la mesure où ils sont moins surveillés médicalement et où la présence de secouristes spécialisés dans les soins cardio-respiratoires n’est obligatoire que lors de compétitions professionnelles.
Que l’on soit bien clair, l’activité physique est un des piliers de notre santé ! Des risques peuvent cependant survenir lorsque l’activité est trop intense, pas adaptée à votre condition physique, ou encore lorsque certaines précautions ne sont pas prises.
C’est pourquoi, en 2011, le Club des cardiologues du sport a diffusé 10 règles d’or. Parmi elles, figurent un temps d’échauffement et de récupération de 10 mn pour chaque séance de sport, le renoncement au tabagisme mais aussi la nécessité d’effectuer un bilan médical à l’occasion de la reprise d’une activé sportive intense. Dès 35 ans pour les hommes et 45 ans pour les femmes.
Et comme ces éventuelles malformations cardiaques sont malgré tout difficilement dépistables, il faut consulter à la moindre sensation anormale après l’effort.
Vous avez été contraint de déserter les salles de sport pendant la pandémie et vous l’intention de vous rattraper cet été ? Bonne idée à condition de redémarrer doucement, d’éviter de vous entraîner lorsque le thermomètre frise les 30°C et de bien vous hydrater. Quelle que soit la température, il est conseillé de boire 3 à 4 gorgées d'eau toutes les 30 minutes d'exercice. L’été, vous pouvez augmenter un peu la dose et bien sûr vous protéger la tête. Faute de quoi, vous risquez au mieux un coup de chaleur.
Enfin, même si vous avez bien transpiré, attendez un petit quart d’heure pour prendre une douche. L’eau froide peut augmenter la pression artérielle et provoquer des troubles du rythme.
Un décret paru le 8 mai 2021 stipule en effet « qu’il n’est désormais plus nécessaire, pour les mineurs, de produire un certificat médical pour l’obtention ou le renouvellement d’une licence dans une fédération sportive ou pour l’inscription à une compétition sportive ».
Il est désormais remplacé par un questionnaire équivalent à une attestation parentale. Le but est de faciliter la pratique sportive des enfants en simplifiant la vie des familles. Pour les adultes, le certificat médical n’est obligatoire que tous les 3 ans et pour les compétitions. Certains sports « à contraintes particulières » exigent toujours la présentation d’un certificat médical, comme la boxe, le rugby, la plongée ou encore l’alpinisme.