Depuis plus d’un mois, le Pr Didier Raoult soutient que l’hydoxychloroquine apporte un bénéfice réel dans le traitement du Covid-19.


Certes, la médecine est faillible, elle est soumise à une obligation de moyens, pas de résultats. Mais le rôle du médecin est justement de limiter les risques pour le patient pas de lui en faire prendre.

Fort de sa renommée internationale, de sa posture antisystème, du soutien d’une poignée de politiques en manque de tribune et surtout d’une étude que la communauté scientifique qualifiait à mots à peine couverts de « foireuse », le spécialiste marseillais a fait naître de faux espoirs chez des centaines de milliers de malades dans le monde. Ou même pire.
Car aujourd’hui, même s’il n’est pas définitif, le verdict est tombé. L’OMS vient de suspendre tous les essais cliniques avec ce médicament. Cette décision fait suite à la publication dans la revue scientifique The Lancet d’une nouvelle étude montrant un excès de mortalité parmi les 15 000 malades ayant reçu dans les 48 heures suivant le diagnostic de l’hydoxychloroquine.

La molécule n’apporterait pas de bénéfice mais exposerait à un sur-risque d’arythmie. Des conclusions qui rejoignent celles déjà parues dans trois autres revues prestigieuses. I« Je ne sais pas si ailleurs l'hydroxychloroquine tue, mais ici elle sauve des vies », a  répondu le médecin de Marseille en piétinant au passage la revue scientifique la plus prestigieuse au monde.Interrogé par le gouvernement, le Haut conseil de santé publique recommande ce mardi de « ne pas utiliser l'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 » hors essais cliniques.